3.4.3.2 Analyse :
Notre modèle social français est il légitime ?
Notre modèle social fonde sa légitimité dans un prolongement des droits de l'Homme, en ce qu'il a pour fonction de permettre à chacun, même si c'est de manière imparfaite, d'avoir des possibilités de se nourrir, de se loger, de se soigner, d'élever ses enfants, de leur donner une éducation, ... possibilités sans lesquelles les droits de l'homme resteraient, au moins en partie, encore théoriques pour nombre de citoyens.
Notre modèle social français est il durablement réalisable : peut il être pérenne ?
- Ce modèle social a un coût : sur les 49 % actuellement prélevés sur le revenu national, 44 % peuvent être considérés comme appartenant à notre modèle social :
. 23 points vont aux dépenses sociales, stricto sensu : 19 points aux revenus de remplacement : retraites et allocations chômage et 4 points vont aux allocations : prestationsfamiliales, allocations logement, minimas sociaux
. 21 points vont à l'éducation et à la santé
- Les 44 % du revenu national consacré à notre modèle social sont financés à hauteur de 23 points par les cotisations sociales
- Ces 23 % du revenu national que représentent les cotisations sociales sont le résultat de :
. des taux spécifiques à chacune d'elles
. une assiette unique : le facteur Travail (L : Labour), en tant que charge patronale pour l'entreprise et en tant que revenus du travail pour les salariés
- TCEPA (Toutes Choses Egales Par Ailleurs), ces cotisations ont 2 effets :
. Elles interviennent, en sus du progrès technique, dans le choix d'une substitution progressive du Capital : K ,au Travail : L ( choix effectué sur la base de la PmCF : productivité marginale au coût des facteurs) et ont ainsi tendance à réduire le volume du facteur Travail (L : Labour) dans la fonction de production Q=f(K,L), donc l'assiette même de ces cotisations.
. Elles pèsent également sur les coûts de production et peuvent être considérées, en cela, comme affectant la compétitivité des entreprises exerçant leur activité sur le terrritoire français. Partant, dans un contexte de mondialisation, ces cotisations contribuent, de fait, à représenter un handicap de compétitivité.