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Quelle société voulons nous ? Un modèle économique et social
Quelle société voulons nous ? Un modèle économique et social - Analyse systémique
3. Un modèle économique et social
3.3 Recourir à l'analyse systémique :

3.3.1 Constats :
- Les agences de notation sont des organismes fournissant une prestation de certification concernant tant les établissements financiers que les Etats. Or :
  . la fourniture de cette certification ne correspond à aucun cahier des charges 
  . concernant la notation de titres composés de prêts hypothécaires américains, ces agences étaient payées par les banques qui les émettaient
  . ces agences sortent de leur rôle de notateur pour entrer dans celui de conseil à propos de certains produits financiers mis sur le marché par les banques
- Les gestionnaires de fonds gagnent beaucoup d'argent lorsque leurs prises de risques sont couronnées de succès ; ils n'en perdent pas quand elles se soldent par des échecs.
- De la même façon, les traders perçoivent des bonus quand leur prise de risque est gagnante ; ils n'ont pas de malus lorsqu'elle est perdante.
- Le placement des prêts hypothécaires américains donnaient lieu à une commission versée à l'agent ayant placé le prêt, quel que soit le risque encouru ; le non remboursement du prêt ne donnait lieu à aucun remboursement de la commission, encore moins à une pénalité
- Le risque systémique du système financier est un risque de contamination qui existe, d'une part, pour le système financier du fait de l'interdépendance des établissements financiers  et, d'autre part, en conséquence, pour l'économie, du fait de la place centrale de ce système financier dans l'économie ; il peut s'analyser selon 4 dimensions :
  . Un risque d'illiquidité : de réduction des échanges sur les machés monétaires interbancaires, du fait du manque de confiance entre les banques elles mêmes
  . un risque d'insolvabilité, du fait de la détention d'actifs toxiques
  . un risque de retrait massif des ménages, du fait du manque de confiance dans leur banque
  . un risque de restriction du crédit aux ménages et aux entreprises
Ce risque de contamination se trouve accru du fait de la taille de certains établissements financiers identifiés comme étant "too big to fail" : cette expression concerne les banques considérées comme étant trop importantes pour que l'Etat les laisse aller à la faillite, faillite qui ne manquerait pas alors, du fait de leur taille, d'entraîner la faillite du système financier tout entier. Ces banques sont ainsi fondées à compter sur "l'aléa moral", c'est à dire, en cas de difficultés, sur leur refinancement par la Banque Centrale. Cet "aléa moral" a pour effet de les inciter à engager et poursuivre des activités financières très risquées (mais pas réellement pour elles, justement du fait de cet "aléa moral"), qui apparaissent aussi, de ce fait, comme étant les plus profitables.
- Joseph Stiglitz (Le triomphe de la cupidité) :
  . Page 448 : "... ce que nous faisons dépend de ce que nous mesurons"
  . Page 449 : " ... une partie de la croissance repose sur l'épuisement des ressources naturelles et la dégradation de l'environnement ... nous appauvrissons ainsi les générations futures, mais le PIB n'en laisse rien paraître"
  . Page 465 : " Les défauts de notre système financier illustrent des vices généraux de notre système économique, et les vices de notre système économique reflètent des problèmes de fond dans notre société"
3.3.2 Pistes de solution :
- Les agences de notation devraient être soumises à un cahier des charges proposé par une instance internationale et validée par les pays représentés au sein de cette instance, ce cahier des charges prévoyant à la fois leur statut (garantissant leur neutralité), leur rôle (uniquement celui de notateur) et leurs prestations.
- Améliorer et élargir la réglementation prudentielle :
  . Le dispositif déjà appelé Bâle III prévoit d'augmenter les provisions en fonds propres des banques et de modifier les ratios de levier en fonction de ces fonds propres
  . Mais il faudrait que ce dispositif soit réellement contraignant et non laissé, comme c'est le cas, à ,l'agrément des gouvernements
  . Mais il faudrait élargir le périmètre de cette réglementation prudentielle, au-delà des banques, aux hedge funds
- Il faudrait aussi réduire la taille de certains établissements financiers, réduire leurs attributions (revenir à la distinction : banque de dépôt et banques d'affaires) de manière à réduire le risque systémique
- Il faudrait encore renforcer le provisionnement des fonds propres de chaque type d'établissement en fonction du risque systémique qu'il représente
- La plus grande partie (70 %) des bonus des traders sont désormais versés sur la base d'observations de plus long terme (de l'ordre de 3 à 5 ans) quant aux résultats de leurs opérations, mais il faudrait également introduire la notion de malus sur la base de critères communs à toutes les banques, ce de manière à ce que leur pouvoir de négociation lié à l'intérêt et à la facilité de mobilité (avec transferts des actifs correspondants) d'une banque à l'autre en soit notablement réduit
- Utiliser, à côté du PIB, d'autres indicateurs de mesure de développement  relatifs à l'espérance de vie, au niveau des inégalités, à l'utilisation des ressources naturelles, à la pollution, ....