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Quelle société voulons nous ? Un modèle économique et social
Quelle société voulons nous ? Un modèle économique et social - Fonctionnement des marchés
3. Un modèle économique et social
Définir un modèle économique et social qui permette d'optimiser à la fois la production des biens et des services ainsi que leur répartition nécessite  :
- d'aborder le fonctionnement des marchés : le fonctionnement des marchés des biens mais aussi, celui des marchés financiers dont la contribution à la genèse de la crise actuelle n'est plus à démontrer.
- de discerner  2 notions : la notion de science économique et celle de croyance économique, la confusion entre ces deux notions pouvant être l'une des sources de dysfonctionnements de notre modèle économique et social
- de recourir à l'analyse systémique
- enfin, d'aborder le rôle de l'Etat, des Etats en vue d'optimiser effectivement la production et la répartition des biens et services : leur(s) rôle(s) de régulateur et d'arbitre, leur rôle fiscal, leur rôle de développement et de préservation d'un modèle social
3.1 Le fonctionnement des marchés :

3.1.1 Le fonctionnement des marchés des biens :

3.1.1.1 Constats :
- Dominique Plihon (Alternatives économiques hors série n° 87) : "Le marché des droits à polluer implique de donner une valeur marchande à la pollution de l'air et de l'eau alors que l'eau et l'air sont des biens communs de l'humanité qui, en tant que tels, doivent échapper à la logique du marché et de l'appropriation collective"
- Sur le marché des biens , la régulation automatique (la main invisible d'Adam Smith), en général,  fonctionne plutôt bien :
  .  lorsque l'offre est inférieure à la demande, le prix monte, ce qui a normalement pour effet de réduire la demande et de faire en sorte que l'offre et la demande s'ajuste à un prix donné.
 . lorsque l'offre est supérieure à la demande, le prix baisse, ce qui a normalement pour effet de susciter la demande et de faire en sorte que l'offre et la demande s'ajuste à un prix donné.
  . La variation relative de la quantité ainsi échangée (dQ/Q) en fonction de la variation relative du prix (dP/P) est mesurée par le concept d'élasticité prix : (dQ/Q)/(dP/P).
Toutefois des exceptions existent donnant, au moins en partie, lieu à spéculation (immobilier, matières premières)
3.1.1.2 Pistes de solution :
- En ce qu'ils sont des biens communs à l'humanité, l'eau, l'air, nos climats doivent effectivement échapper à la logique du marché des biens. La solution à ces problèmes d'impact de la production de biens sur notre environnement passe par l'édiction de normes et la mise en oeuvre de moyens permettant de les faire respecter.
- Le débat est déjà ouvert de savoir s'il faut ou non inclure dans le marché  d'autres biens que l'on peut considérer comme communs, sinon à l'humanité, mais à un pays, à un territoire, .. tels l'éducation (l'enseignement privé existe en tant que marché), la santé (les cliniques et laboratoires privés existent et les marchés correspondants aussi), ...
- Dans la mesure où un marché de biens marchands présente une concurrence et une information permettant d'ajuster l'offre et la demande (lorsque l'hypothèse de la main invisible est vérifiée) et de réaliser ainsi un optimum collectif, le fonctionnement de ce marché peut être autonome.
- Dans la mesure où un marché de biens, ou bien peut donner lieu à spéculation, ou bien présente une concurrence et une information insuffisante pour ajuster l'offre et la demande et  réaliser ainsi un optimum collectif, ce marché doit faire l'objet d'un contrôle par la collectivité (Etat(s), par exemple) qui doi(ven)t alors notamment intervenir pour que la spéculation soit pénalisée, la concurrence et l'information puissent être améliorées et permettre ainsi une fonctionnement stabilisant de ce marché
3.1.2 Le fonctionnement des marchés financiers :

3.1.2.1 Constats :
- André Orléan (Alternatives économiques Hors série n° 87 traitant des marchés financiers, page 29) : "Ni Smith ni Ricardo n'ont étudié la concurrence financière. Cependant lorsque les économistes néo-classiques ont étendu leur cadre d'analyse aux marchés financiers, l'idée selon laquelle la concurrence sur ces marchés serait également stabilisante s'est imposée comme naturelle".
- L'hypothèse de la "main invisible" : de la régulation autonome,  se trouve régulièrement invalidée sur les marchés financiers l'évolution du cours (du prix) n'ayant pas l'effet stabilisant que l'on pourrait attendre, selon la théorie néo- classique :
  . Lorsque le cours d'une action recommence à augmenter, les acheteurs potentiels font alors l'hypothèse que cette hausse va se poursuivre et achètent. La demande s'en trouve alors confortée et tend à encore faire monter le cours. Et ainsi de suite jusqu'à ce que les acheteurs potentiels révisent leur hypothèse et se disent que le cours a vraisemblablement atteint son maximum et risque de baisser. Ce mécanisme peut conduire le cours de l'action bien au-delà de sa valeur réelle. Le processus est le même pour tous les titres, ce processus pouvant former des "bulles" qui, un jour ou l'autre, explosent et provoquent alors une baisse brutale du cours
  . Le phénomène inverse existe à la baisse
- Keynes : "Lorsque l'organisation des marchés se développe, l'activité de spéculer l'emporte sur l'activité d'entreprendre"
- La plupart des transactions opérées sur le marché des changes sont, en effet, des transactions à caractère spéculatif. Il en va de même sur les marchés boursiers, les investisseurs institutionnels étant devenus des clients des hedge funds, lesquels interviennent, de manière spéculative sur les marchés
- Les produits dérivés sont des produits complexes présentant la plus grande opacité et s'échangeant pour la plus grande partie sur des marchés de gré à gré échappant, de ce fait, à tout contrôle.
- Suite à la crise, le G20 a confié aux banques centrales, non seulement un rôle de stabilisation monétaire mais aussi un rôle de stabilité financière. Cette décision reconnaît donc implicitement l'invalidité du postulat de "la main invisible" pour ce qui concerne les marchés financiers et, donc, la nécessité d'une régulation alors confiée aux banques centrales