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Quelle société voulons nous ? Optimiser la répartition des biens et des services
Quelle société voulons nous ? Optimiser la répartition des biens et services - Inégalités et redistribution
2.3 : Inégalités et redistribution

2.3.1 Constats :
2.3.1.1 Dans le monde :
- Alain Lipietz (Alternatives économiques numéro hors série : n° 43 bis traitant de la crise):
 . Page 199 : "Les 27 pays les plus pauvres étaient en état de crise alimentaire en mai 2008, en l'absence de sècheresse ou d'innondation particulière"
  . Page 196 : "L'aspect libéral de la crise est ce qui l'apparente à la crise de 1929 : une accumulation des richesses qui ne trouvent plus à s'investir, car les pauvres sont trop pauvres pour acheter"
- Joseph Stiglitz (Livre : Le triomphe de la cupidité, page 315) :
  . Page 315 : "Les inégalités s'accroissent dans la plupart des pays du monde, et la mondialisation est l'un des facteurs qui ont contribué à cette tendance mondiale"
  . Page 316 :"La hausse des inégalités est l'une des raisons de l'insuffisance de la demande globale mondiale ... l'argent passe de ceux qui le dépenseraient à ceux qui en avait déjà plus qu'il ne leur en fallait"
  . Page 358 : " Le PIB moyen par habitant peut monter même quand la grande majorité des membres d'une société ont l'impression de vivre moins bien, et vivent effectivement moins bien. Ce phénomène se produit quand les sociétés deviennent plus inégalitaires.
- Thierry Pech (Alternatives économiques numéro hos série : 43 bis traitant de la crise) :
 . Page 185 : Aux USA "De 1979 à 2004, tandis que les 20 % les plus pauvres voyaient leurs revenus progresser de 20 %, les 20 % les plus aisés enregistraient une augmentation de 69 % (et de 176 % pour le 1 % le plus fortuné)"
  . Page 185 : "Non seulement la dynamique inégalitaire mise en place depuis trente ans n'a pas produit les bienfaits escomptés mais elle a été l'un des ressorts de la crise actuelle"
  . Page 187 (en évoquant la situation américaine d'où est partie la crise actuelle, via les subprimes) : "Etre des salariés compréhensifs tout en restant des consommateurs boulimiques. Cette injonction paradoxale n'a pu être surmontée qu'en favorisant le recours au crédit"
- Guillaume Duval (Alternatives économiques décembre 2010, page 56) : "Le revenu des 20 % de chinois les plus riches était 17 fois plus important en 2007 que celui des 20 % les plus pauvres ... Ce qui fait de la Chine un pays presque aussi inégalitaire que le Brésil où ce ratio est de 19,6. Alors qu'il est de 4,2 en France et de 9,2 aux Etats Unis"
2.3.1.2 Dans l'Union européenne :
  Thierry Pech (Alternatives économiques Hors Série n° 43 bis traitant de La Crise, page 186) "Ces dix dernières années, les inégalités de revenus entre les 20 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches ont vu leur rapport progresser de 4,6 à 5 pour l'ensemble de l'Union européenne"
2.3.1.3 En France :
- Marc Chevalier (Alternatives économiques Hors Série n° 87 traitant des marchés financiers, page 36 ) : "Les dividendes nets versés par les entreprises françaises à leurs actionnaires ont été multipliés par 4,5 depuis 1983, alors que leur excédent brut d'exploitation qui mesure la rentabilité de leur exploitation courante n'a lui, augmenté que de 70 %"
- Louis Maurin (Alternatives économiques Hors Série n° 43 bis traitant de La Crise, page 186) : "Le pouvoir d'achat des salaires des dirigeants de sociétés anonymes a gagné 58 % sur la période 1998-2007, soit dix fois plus que le pouvoir d'achat de leurs salariés, dont le salaire net moyen n'a augmenté que d'un peu plus de 5 % après inflation."
- Thierry Pech (Alternatives économiques janvier 2011) :
  . Page 56 : " Le flux annuel d'héritage dans la France du 19ème siècle représentait entre 1/5 et 1/4 du revenu national, puis moins de 5 % dans les années 1950. A partir des années 1970, il repart à la hausse pour tendre vers les 15 % au seuil des années 2010"
  . Page 59 : "La loi Tepa a donc d'abord constitué un cadeau pour les grosses, voire les très grosses fortunes. Qu'on en juge : tout héritier d'une succession en ligne directe bénéficie désormais (en 2010) d'un abattement de 156974 euros"
2. Optimiser la répartition des biens et services (suite)
2.3.2 Pistes de solutions  :
Redistribution directe ou redistribution fiscale ?
Les faits observés par Thomas Piketty, rapportés dans son livre "L'économie des inégalités", semblent confirmer la théorie marginaliste du partage Capital/Travail, théorie selon laquelle les entreprises arbitreraient effectivement l'affectation  des facteurs de production : Capital (K) et Travail (L) dans les processus de production en fonction de la PmCF : productivité marginale au coût des facteurs. Ces observations conduisent à privilégier la réduction des inégalités par une redistribution fiscale plutôt que par une redistribution directe. Ainsi, optimiser la répartition des biens et des services  nous renvoie aux rôles de(s) Etat(s) et notamment à leur rôle fiscal : Cf paragraphe 3.4.2.2  Rôle fiscal de(s) Etat(s) - Pistes de solutions